Une demeure historique au cœur du Pas-de-Calais


Niché au creux des collines d’Artois, le Château de Ranchicourt se dresse fièrement au sein du village de Rebreuve-Ranchicourt, où l'histoire et la nature s'entrelacent harmonieusement. Aux confins d'une terre chargée d'histoire, le château est un témoignage vivant des époques qu’il a traversées, depuis les premières fondations posées au XVe siècle par Pierre de Ranchicourt, évêque d’Arras, jusqu'à l'écho des guerres qui ont façonné son destin.
Rebreuve -Ranchicourt est un petit village situé à proximité de l’ancienne voie romaine qui menait d’Arras à Thérouanne, qu’on appelle aujourd’hui Chaussée Brunehaut A l’origine, ce village était divisé en 2 terres bien distinctes, celle de Ranchicourt, témoin de l’illustre famille du même nom et celle de Rebreuve occupée durant 7 siècles par un prieuré. Les armes de Rebreuve-Ranchicourt résument toute l’histoire du village. Le blason séparé en 2, représente dans sa partie gauche, les armes de Rebreuve et dans sa partie droite, les armes de Ranchicourt.

De l'ancien manoire à la résidence seigneuriale


Ce qui débuta comme un "grand manoir" au XVe siècle, se métamorphosa au fil des siècles. Les influences architecturales se succédèrent, notamment lorsqu'au XVIe siècle, le domaine fut intégré à la prestigieuse famille de Bournonville par le biais d'un mariage. En 1778, le château tel que nous le connaissons aujourd'hui commença à prendre forme sous la direction du tailleur de pierre Jean-Baptiste Jacquemont de Neuville Saint-Vaast, pour Antoine Damiens de Ranchicourt.

Le Colombier, la Chapelle et les Dépendances


Le domaine se caractérise par un ensemble harmonieux de bâtiments annexes du XVIIIe siècle, dont un colombier octogonal exceptionnel, et une chapelle consacrée en 1843, abritant les gisants de la famille de Ranchicourt et des éléments décoratifs allant du néo-gothique aux influences Renaissance.
A l’extrémité sud de la cour, le colombier ou pigeonnier, de plan carré, comporte un passage couvert ; construit en pierre de taille blanche sur soubassement de grès, il est couvert d’un toit à bulbe, à égout repoussé, et couronné par une girouette en forme de tête de loup.

Un Château réinventé au XIXe siècle


Sous l'impulsion de Louis Philibert Oscar Comte de Ranchicourt, le château fut remanié et agrandi par l'architecte Alexandre Grigny en 1843, qui ajouta un avant-corps central et deux pavillons latéraux, donnant au château son aspect actuel.
La dernière propriétaire du château fut Simone Bellaigue de Ranchicourt, décédée en 1993. Ses descendants vécurent au château jusqu’en 2003, année de vente du château.

Un Parc et des Jardins Historiques


Les abords du château sont soulignés par une allée centrale bordée de marronniers et de tilleuls, menant à une cour d'honneur imposante. Cette dernière ouvre sur un parc de 20 hectares où se mêlent l'ordre et la beauté d'un jardin à la française. Une quadruple rangée d’arbres (marronniers et tilleuls) occupe le long terre-plein, encadré de sauts de loup qui précède une cour d’honneur fermée de chaque côté par de grands murs de pierre.

Témoin de l'Histoire


Pendant la Première Guerre mondiale, le château devint le siège de l'État Major de la Première Armée Britannique. Il fut un lieu de commandement, mais aussi de recueillement et d'honneur militaire.